Humeurs de la semaine
Ma semaine avait plutôt bien débutée avec, certes, un peu de stress en vue de l'évaluation pratique qui m'attendait mardi mais j'abordais tout ceci non sans être positive.
Evidemment, mon optimisme se fânait dès le lundi soir, quand, à 20h, je me rendis compte que je n'étais toujours pas prête pour le lendemain. Mais, malgré un agacement certain ce soir là, je gardais en vue mes réussites précédentes à ce type d'épreuves et restais déterminée à donner le meilleur de moi. Le lendemain matin, le stress montant d'un ton, je ne me rappelais évidemment plus ces résolutions et me laissais doucement mais sûrement envahir par l'angoisse de l'échec.
Le grand moment se rapprochait et je priais pour que l'on m'ai menti sur la formatrice qui devait venir m'évaluer: on m'avait juste dit qu'il s'agissait d'une folle qui ne savait pas sourire mais je vous assure que ça suffisait à renforcer mon anxiété.
Et là, enfin, elle arriva... et on ne m'avait pas menti: sur son visage, aucun signe de vie! De deux choses l'une, soit je me lançais dans la course à la réussite en allant me présenter, commençant ainsi immédiatement l'épreuve, soit je courais me planquer dans la chambre d'un patient. Je fis le choix funeste d'aller à sa rencontre. Dès nos premiers échanges, je compris qu'elle me ferait craquer, moi, Isa, la terreur de l'école (c'est ce que je crois être, alors, laissez moi dans cette douce illusion, svp).
A la troisième des phrases qu'elle prononça, je ne me rappelle plus bien mais, j'ai fondu en larmes pour ne m'arrêter que 3 heures plus tard, soit une heure après que ma formatrice soit partie. Comme vous pouvez l'imaginer, j'ai donc été performante comme jamais, mélant les fautes techniques, aux trous noirs lors des présentations de mes patients! Ma formatrice, elle, forte de son rôle d'examinatrice, n'a fait preuve d'aucune réaction humaine sauf lorsqu'elle me fit constater la médiocrité de ma prestation. Honnêtement, j'ai rencontré dans ma vie bon nombre de personnes désagréables (ça a commencé dès ma naissance lorsqu'on me présenta ma mère) mais à ce point, jamais! De l'avis d'un des patients de la camarade de classe qui est passée avec la même prof que moi et qui, comme moi a chouinée, cette charmante personne aurait certainement des problèmes à composer avec sa sexualité. Evidemment, je vous retranscris ici la version polie de cette histoire. Mon mardi était donc devenu un de ces jours où l'impression qui prime est l'humiliation!
Après une bonne nuit de sommeil et un réveil à 4h15 du matin, j'ai repris mon stage, tranquillement, ayant évacuée la veille toutes les émotions que j'avais cumulées jusque là. J'ai donc terminé ma semaine plutôt sereinement jusqu'à vendredi, 19h30. J'étais enfin arrivée à Fresnes, ma destination pour le week end et il me fallait absolument ma dose de Coca Cola Light pour ces 2 jours. Nous nous sommes donc rendus, mon amoureux et moi, à l'Intermarché qui, à notre soulagement, fermait à 19h45. Nous avions donc un quart d'heure pour acheter tranquillement nos 2 bouteilles et passer en caisse. Toutes les conditions étaient réunies pour que je puisse avoir ma drogue lorsque, nous avançant vers l'entrée, une voix terrible nous dit:
- Vous pouvez pas rentrer, c'est fermé!
C'était un grand black avec des vêtements noirs d'agents de sécurité, une grosse bouche avec la lèvre inférieure mollasse qui trahissait une haine certaine de la clientèle. Ayant travaillé 6 ans dans un hypermarché, je connais toutes les failles de leurs systèmes et sait comment amadouer un agent de sécu peu avenant. Je décidai de la faire à la cliente à cheval sur les principes. D'un ton revendicatif, je lui dis:
- Mais ça ferme à 45! Et là, jusqu'à preuve du contraire, il est 30!
Et là, ce gros mou d'agent de sécu, qui entre nous, doit autant assurer la sécurité de l'Intermarché que mon chat protège mon appart des cambrioleurs (j'ai été cambriolée en décembre), ne me répondant même pas oralement, me montre la sortie avec sa tête, elle aussi toute molle et, en gros, m'empêche d'avoir accès à ma dose pour la soirée.
Je pris alors la décision de ne plus parler à qui que ce soit d'inconnu jusqu'à lundi, partant du principe que cette semaine, j'avais eu un mauvais carma.
Donc, juste pour me faire du bien: Oh toi la formatrice mal B..... et toi, oh l'agent de la sécurité de la stupidité, MERDE..............................................
La formatrice: si, c'est vrai, elle ressemblait vraiment à ça
l'agent de sécu: il a l'air sympa, non?
Voilà, me voici prête à affronter une nouvelle semaine, en espérant que mon carma sera plus sympa avec moi.